Sous le mot d’ordre « On ne peut plus payer » ce mercredi 21, nous serons à Bruxelles pour soutenir la mobilisation de la FGTB contre le gouvernement vivaldi.
Au moment où l’inflation plombe plus en plus le budget des ménages qui ne savent plus comment boucler leurs fins de mois, que les prix du gaz, des carburants, de l’électricité affichent des chiffres exorbitants, notre gouvernement préfère se soumettre aux diktats de l’Union européenne et de l’OTAN au profit manifeste des marchands d’armes du complexe militaro-industriel des Etats-Unis qui sont les véritables bénéficiaires de la guerre en Ukraine.
Nous dénonçons ce gouvernement qui bloque la norme d’augmentation des salaires à 0,4% en refusant tout blocage des prix ou diminution de la TVA et qui préfère ménager l’intérêt des actionnaires du BEL 20 et financer l’armement de l’Ukraine et de l’OTAN.
Des petits pourcents, mais des milliards d’euros
Lors du sommet de l’OTAN qui s’est déroulé à Madrid fin juin le Premier ministre De Croo a promis de porter le budget de la défense à 2 % du PIB d’ici 2035. Si cette mesure était appliquée immédiatement, cela signifierait de majorer de 5 milliards le budget de la défense actuel qui atteint déjà 4,3 milliards. Pour rappel, c’est en 2014 que le sommet de l’Otan avait recommandé à ses membres de consacrer dans les dix ans 2% de leur Produit intérieur au budget de la défense. En réponse le gouvernement belge a décidé d’augmenter le budget de la défense qui est déjà passé de 0,89% du PIB en 2014 à 1,3 % actuellement avec un objectif de 1,6% en 2030, 1,8% en 2033 pour atteindre 2% – soit la norme Otan – en 2035. En chiffre d’ici 2030, le budget de la Défense belge passera en effet de 4,3 milliards d’euros en 2022 à 6,9 milliards d’euros générant 14 milliards d’euros de ressources supplémentaires. Notons qu’outre toutes ces largesses, notre gouvernement a décidé récemment d'une dotation d’un milliard pour fournir des armes à l’Ukraine ce qui risque d’impliquer plus activement la Belgique en cas d’élargissement du conflit.
F35, des avions dont les couts s’envolent
Au-delà de l’augmentation du budget de la défense il faut également tenir compte des investissements majeurs de 9,2 milliards d’euros que le gouvernement avait décidés en 2016. Ces investissements étaient destinés à l’acquisition de navires, drones, blindés et notamment des 34 chasseurs bombardier F35 fournis par le groupe américain Lockheed Martin.
Ces avions étaient destinés à larguer les bombes nucléaires qui sont actuellement entreposées à Kleine-Brogel et de nouvelles qui vont arriver entre 2022 et 2024. L’acquisition de ces avions prévue pour remplacer les 54 chasseurs F16 en fin de vie, s’avère un véritable gouffre financier. Nous constatons en effet que l’administration des Etats-Unis a sensiblement relevé le prix de ces appareils pour le porter à un montant de 5,35 milliards d’Euros, un montant bien supérieur au prix initial de 3,6 milliards. Outre le fait que la fiabilité technique de ces appareils est mise en doute par des experts de l’armée étasunienne elle-même, il est établi que les frais d’entretien et le cout de l’heure de vol d’un F35 sont le double de ceux d’un F16.
Tenant compte de ces éléments et d’une durée de vie de 40 années, le cout d’exploitation total des F35 passerait de onze à 15 milliards d’euros lesquels s’ajoutent au prix d’achat.
Et pour nous, le gouvernement continue à nous soumettre à une austérité qui contribue à définancer les services publics comme les hôpitaux où on doit fermer des lits par manque de personnel soignant. De plus, à l’heure où l’inflation dépasse les 10%, nous apprenons que la commission des finances du gouvernement propose une augmentation de la TVA qui passerait à 22 et 7%.
Parce qu’on ne peut plus payer, ce mercredi 21 nous serons présents à Bruxelles pour dénoncer ce gouvernement dont l’indécence n’a d’égale que son mépris pour les simples gens.