Elections communales : Marie France Deprez pour le PTB à Schaerbeek

« Membre du PC, je suis candidate d'ouverture sur la liste du PTB à Schaerbeek pour les prochaines élections communales du 13 octobre.

Je suis militante depuis longtemps pour la libération de la Palestine, pour la protection contre le danger nucléaire et ces dernières années pour la libération de Julian Assange. Le droit à l'information est donc au cœur des luttes que je mène.

Si j'ai accepté la demande du PTB (j'avais déjà été candidate aux élections précédentes), c'est que je suis d'accord avec les principaux points du programme du PTB à Schaerbeek et que je connais et apprécie le travail de plusieurs membres très actifs ici à Schaerbeek. 

La question

·        des logements, notamment l'augmentation du nombre de logements sociaux de façon pérenne, 

·       des écoles, augmenter le personnel pour mieux encadrer les enfants, les aider en cas de retard scolaire. Le but de l'école ne devrait pas être de faire gagner une course à certains mais de donner à tous les bases pour construire leur vie. Donner à tous les mêmes chances en allant vers la gratuité de l'enseignement et de ce qui l'entoure (repas, garderie...)

En étant candidate d'ouverture, à la 31e place, je ne peux évidemment rien promettre. Mais il me semble que cela me donnera de meilleurs moyens d'être en contact avec des responsables pour proposer des campagnes (comme celle pour que le drapeau palestinien flotte sur la maison communale) ou des améliorations.

Ce qui me tient à cœur quand je regarde Schaerbeek de ma fenêtre, ce serait d'améliorer la situation des sans abris, des jeunes (migrants ou pas) qui se retrouvent égarés, errants dans les rues sans lieux où se poser, se reposer, voire discuter.

Je me souviens avoir vu, il y a des années le documentaire A l'école de la Providence de Gérard Preszow, on y voyait des jeunes ayant quitté l'école et y revenant traîner dans la cour. A la question de pourquoi ils faisaient cela, ils demandaient si on préférerait les voir traîner en rue. Là au moins, ils avaient un lieu où se rendre, des personnes à qui éventuellement parler.

Un de mes souhaits serait donc que dans la commune existent des lieux comme cette cour d'école. Des lieux où aller sans prendre rendez-vous, sans formulaires, un lieu où aller quand cela ne va pas et où dans un certain calme il serait peut-être possible de poser des questions, de réfléchir et d'espérer s'en sortir.

Bien sûr cela demande des locaux, du personnel, des personnes présentes et sachant s'adapter à différentes situations (pas faciles) et donc de l'argent. Mais je suis certaine que cela demande surtout une volonté politique. Un choix entre 'contrôle et répression' et 'accueil et accom­pagnement'.

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Elections communales : Fernande Servais pour le PCB à Seraing

Fernande Servais sur la liste du PTB :

Fernande SERVAIS est membre du Parti Communiste de Seraing depuis la  fin des années 1960.

Actuellement retraitée, elle a travaillé dès l'âge de 17 ans comme vendeuse à l'Union Coopérative durant 8 ans. En 1980, après une interruption de 13 ans pour élever ses trois filles, elle entame une activité de vendeuse à l'AD Delhaize de la Bergerie à Seraing.

Elue en 2018, Fernande se présente pour la troisième fois aux élections communales à Seraing comme membre du PCB sur la liste du PTB.

Authentique militante, c’est en tant que conseillère communale sortante et femme de progrès que Fernande continuera de défendre le programme du PTB pour le bien de toutes et tous les travailleurs, travailleuses, citoyens et citoyennes de sa ville de Seraing.

 

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Forest, la fin d’Audi Brussels

Après Miesse en 1974, Citroën en 1980, Michelin en 1986 et Renault en 1997, la restructuration d’Audi Belgique sonne le glas de l’industrie automobile à Bruxelles et environs. Le constructeur allemand d’Audi a décidé d’arrêter la production du SUV Q8 e-tron, électrique dans son usine de Forest-Bruxelles pour la transférer au Mexique.

 

Les débuts modestes

L’histoire de l’usine de Forest est indissociable de la société D’Ieteren qui avait conquis ses lettres de noblesse dès le 19e siècle dans le domaine des attelages et de la carrosserie de luxe. En 1935, elle se spécialise dans le montage des automobiles américaines Studebaker réalisé dans ses locaux modestes de la rue du Mail à Bruxelles.

L’ascension

En 1948, D’Ieteren décide de transférer l’assemblage à Forest dans une nouvelle usine qui sera agrandie en 1952. A la même époque, D’Ieteren conclut un accord avec Volkswagen pour assembler les Porsche et la célèbre VW coccinelle, dont le premier exemplaire sort de la chaine de Forest en 1954. À ce moment-là, l'usine avait une superficie d'environ 314 000 m2 et occupait 750 employés, pour une production d’environ 75 voitures par jour.

En 1960, la production des Studebaker a été arrêtée, mais la production de Volkswagen et Porsche se poursuit.

Vers la fin de 1970, l'entreprise est rachetée par Volkswagen Allemagne. Complètement modernisée, l’usine de Forest devient alors « Volkswagen Bruxelles S.A. – Brussel N.V. ». En 1975, la production des Coccinelles est arrêtée après 1 143 664 unités. Elle sera supplantée par d’autre modèles dont la VW Golf qui sera produite à plus de 4 millions d’exemplaires. De 1987 à 1991, l’usine de Forest s’agrandit en intégrant les anciennes usines Citroen et en modernisant ses installations.

Début de la fin

En 2006, le groupe annonce la fin de la production des Golf et dans un premier temps, la suppression d'environ 3 000 emplois sur le site qui employait environ 4 500 personnes pour une production d'un peu plus de 200 000 véhicules par an. Sous la pression des travailleurs relayée par la Fédération européenne des métallurgistes, le groupe VW propose de lancer la production de l'Audi A1 à Forest pour limiter l'impact sur l'emploi. Cependant, cette offre est subordonnée à une augmentation de la productivité de 20 % recherchée dans une flexibilité accrue, un allongement du temps de travail, une modération salariale et un soutien public à l'investissement.

Aujourd’hui, les gains de productivité consentis par les travailleurs en 2006, auront peu de chance d’infléchir la décision d’AUDI de fermer l’usine pour la fin 2025. Cette fermeture entrainerait la perte de 3000 emplois du site de Forest à laquelle il faut ajouter les 1000 emplois indirects des cinq entreprises fournisseurs de l’usine de Forest qui sont également menacées. 

 le 23 juillet 2024, MD

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Commémoration de l'assassinat de Julien Lahaut à Seraing

Message de la fédération de Liège du PCB, prononcé par le Cde Marc Tondeur :

Seraing, le 17 août 2024

Chers camarades et amis,

Cette année la commémoration survient après une large victoire de la droite lors des dernières élections que Julien Lahaut n’aurait certainement pas manqué de commenter.

En Wallonie et à Bruxelles,

cette victoire se concrétise par le renforcement du MR et une spectaculaire percée de la droite chrétienne après une campagne particulièrement interpellante.

Sous l’étiquette « Les Engagés » la droite chrétienne a offert sa tête de liste à l’ex-président du patronat wallon (UWE) Olivier De Wasseige. Ces Engagés démontrent ainsi pour qui et pour quelle classe ils s’engagent et prouvent surtout qu’ils tournent le dos au Mouvement Ouvrier Chrétien. Au MR, les déclarations du député Jeholet, qui invitent ceux qui défendent le port du voile à quitter le pays, en dit long sur l’évolution de ce parti. 

Sur la chaîne RTL, sa collègue Mme Galand lui emboîte le pas en considérant que les chômeurs sont « Des gens qui ne veulent pas travailler parce qu’ils ont des revenus trop importants ». 

Nous rappelons que depuis le 1erer mai 2024, un chômeur avec charge de famille dont deux enfants perçoit avec ses allocations familiales 200 euros de moins que le seuil de pauvreté d’une famille avec deux enfants fixé à 2715 euros.

Avec ce qu’elle qualifie de « revenus trop importants » nous invitons Mme Galand à faire face au coût de la vie, dont les loyers qui atteignent en moyenne 750 euros en Wallonie. En cumulant des revenus de députée fédérale et régionale avec celui de bourgmestre, elle bénéficie d’un statut social plus que confortable qui ne lui permet certainement pas de juger ou de donner des leçons aux chômeurs. Apparemment au MR, les mythes des années 70 du chômeur qui allait « pointer en Cadillac » ou du malade imaginaire italien qui chantait « que la vie est belle à la mutuelle » ont la la vie longue.

Les déclarations de Georges-Louis Bouchez, qui remettent en cause la gestion du chômage par les syndicats, rappellent les exigences patronales d’imposer une personnalité juridique à ces organisations pour mieux les détruire.

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Ils ne veulent pas travailler ?

Le dimanche 23 juin, l’émission « Rendez-vous »de la chaine RTL nous a permis d’assister à la consternante prestation de Mme Galand qui s’est prononcée sur l’opposition entre les chômeurs profiteurs et tous ceux qui veulent travailler. Un thème largement exploité par la droite durant la campagne électorale.

Mme Galand considère que les chômeurs sont « Des gens qui ne veulent pas travailler parce qu’ils ont des revenus trop importants au chômage ».

Nous rappelons que depuis le 1er mai 2024, un chômeur avec charge de famille perçoit au maximum une indemnité mensuelle de 2187 euros brut. Avec deux enfants, il touchera 332 euros d’allocation familiale en plus, soit 2519 euros.

Or, pour une famille de deux adultes et deux enfants, le seuil de pauvreté est fixé à 2715 euros par mois. Avec ce qu’elle qualifie de « revenus trop importants », nous invitons Mme Galand à faire face au coût de la vie, dont les loyers qui atteignent en moyenne 750 euros en Wallonie. Nous pensons qu’en cumulant des revenus de députée fédérale et régionale avec celui de bourgmestre, elle bénéficie d’un statut social plus que confortable qui ne lui permet certainement pas de juger ou de donner des leçons aux chômeurs ou autres allocataires taxés d’assistés revenus mensuels bruts d’un député : régional 8.914 euros, fédéral :8.472 euros auxquels s’ajoutent 2.490 euros net pour frais de représentation. En fonction du nombre d’habitants un bourgmestre wallon perçoit mensuellement 1.374 à 5.157 euros net.). 

Pour inciter les chômeurs à travailler, Mme Galand défend la potion miracle du MR qui consiste à instaurer une différence de 500 euros entre les revenus des gens qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas.

En soutenant que les chômeurs ont des revenus trop élevés, Mme Galand sous- entend que cette différence n’est pas à rechercher dans une augmentation des salaires mais dans une réduction des allocations de chômage dans le temps. Il pourrait difficilement en être autrement pour une mandataire d’un MR qui relaye constamment les plaintes du patronat sur les salaires trop élevés. Un parti qui maintien le blocage des salaires depuis 1996 et qui remet en cause la liaison automatique des salaires au cout de la vie ! Toute diminution des allocations de chômage entrainera une augmentation du nombre de bénéficiaires des CPAS avec des conséquences catastrophiques pour le financement de l’aide sociale assuré en partie par les communes.

Mme Galand dénonce que dans son arrondissement de Mons-Borinage, une personne en âge de travailler sur deux ne travaille pas. Elle oublie que, mis à part sa commune de Jurbise et celles de Lens et Quévy, le taux de pauvreté moyen de l’arrondissement de Mons Borinage est de 20%, et atteint près de 60% dans quatre autres communes de l’entité. Apparemment, Mme Galand ne comprend pas que la pauvreté contribue à entretenir un faible taux d’instruction incompatible avec le marché de l’emploi de notre époque, lequel exige de plus en plus de qualifications. À une époque où l’informatique est omniprésente dans les entreprises, en Wallonie, 49% des citoyens ont des compétences trop faibles en la matière ou n’en sont même pas utilisateurs.

Pour Mme Galand, les mythes des années 70 du chômeur qui va « pointer en Cadillac » ou du malade imaginaire italien qui chante « que la vie est belle à la mutuelle » ont la dent dure.

Certes, si nous reconnaissons que ceux qui abusent de la solidarité doivent être sanctionnés, nous comprenons que des chômeurs réfléchissent à deux fois avant d’accepter un emploi. Avec deux jeunes enfants à charge, un père de famille ou une mère célibataire qui acceptent un emploi, devront débourser une moyenne de 460 euros par enfants pour la crèche en plus des frais de transport. Il est un fait que face à des salaires peu attractifs, certains réfléchissent au moyen de s’en sortir en cumulant leur indemnité de chômage avec un travail au noir. Même si ces choix sont discutables ils sont certainement préférables aux trafics en tout genre et autres activités illicites qui plongent leurs racines dans la précarité.

En conclusion, l’attractivité du travail passe par le rétablissement du rôle des organisations syndicales dans la libre négociation du niveau des salaires et non par la répression des chômeurs.

MD, le 23 juillet 2024

 

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