Hommage à Julien Lahaut

DIMANCHE 17 AOÛT

 

Réunion à 16 heures,  rue Julien Lahaut 65 à Seraing

devant la maison où il fut assassiné il y a 75 ans.

Cortège jusqu'au Cimetière des Biens Communaux.

A 17 h.  devant  son  monument, 

prises de parole du PCB, du PTB et de

Madame la Bourgmestre de Seraing

 

 

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Nouvelles du Cercle Julien Lahaut

Nous avons le plaisir de vous annoncer les prochaines activités du Cercle et de la Fédération.

A Seraing : Le dimanche 17 août nous vous convions à la 75e commémoration de l’assassinat de Julien Lahaut perpétré le 18 août 1950. La cérémonie débutera par un rassemblement devant la maison de Julien Lahaut au 65 de la rue du même nom à Seraing. Le rassemblement sera suivi d’un cortège qui nous mènera au cimetière des biens communaux devant le monument à Lahaut où prendront la parole des orateurs du PCB, du PTB ainsi que Mme Géradon Bourgmestre socialiste de Seraing.

Au Cercle (rue Saint Léonard 312, Liège) :

Le samedi 30 août à 14h00, notre historien Jules Pirlot viendra nous entretenir de la vie de Julien Lahaut

Le samedi 20 septembre à 14h00, Mme Anne Duchaine viendra nous présenter son livre sur l’histoire de sa famille qui fut écartelée entre la collaboration et la résistance au nazisme.

Le samedi 4 octobre à 14h00, Alexine Denonville, juriste et référente de l'antenne liégeoise de l’ASBLGarance, viendra nous commenter le livre de l’ancien magistrat français Denis Salas à propos du populisme pénal et de l’instrumentalisation politique du thème sécuritaire.

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Message de la Fédération Liégeoise du PCB à l’occasion du 1er mai 2025

Chers camarades et amis,

Cette année en Belgique, le 1er mai dépasse la notion de fête du travail à un moment caractérisé par la plus importante offensive dirigée contre le monde du travail depuis 1945. Cette offensive est menée par un gouvernement au service d’une droite revancharde qui veut reprendre ses prérogatives en remettant en cause notre patrimoine commun composé des services publics et de la sécurité sociale. On ne peut rien attendre de bon de ce gouvernement dont certains membres ne cachent pas leur sympathie pour l’extrême droite et dont la présidence est assurée par un De Wever qui a bâti sa notoriété au moyen d'une scandaleuse propagande dirigée contre la population francophone.

En avouant « mon patron c’est le patronat flamand (VOKA) », et en se considérant comme le fils spirituel du philosophe réactionnaire Edmund Burke, De Wever annonce une couleur qui n’est pas de bon augure. Il est dès lors surprenant que De Wever soit soutenu par la droite francophone du MR et des engagés qui nous avaient juré de ne jamais s’allier avec la NVA.

Tout en se présentant comme le gardien de l’orthodoxie budgétaire, De Wever n’hésite pas à se plier aux exigences de l’OTAN en augmentant les dépenses militaires à 2% du PIB dès le mois de juin, ce qui entraînera une dépense supplémentaire de 4 milliards d’euros par an. Son ministre de la défense Théo Franken veut rétablir un service militaire volontaire et réduire le budget de la sécurité sociale au profit de la course à l’armement. Ces objectifs s’additionnent aux frais d’acquisition des 34 avions F35 qui seront complétés par une nouvelle commande de 11 unités supplémentaires. Rappelons que le coût d’exploitation de ces appareils atteint 30.000 euros par heure de vol. Tout ceci s’ajoute aux injonctions de la commission européenne qui exige que la Belgique réduise ses dépenses budgétaires de 27 milliards.

Sur le plan de l’emploi, la fermeture du constructeur d’autobus Van Hool s’ajoute à la fin d’AUDI Bruxelles et plus récemment à celle des magasins CASA et CORA. La commande du tram Liégeois et des nouvelles automotrices de la SNCB à des constructeurs espagnols en dit long sur le souci des derniers gouvernements de promouvoir l’industrie nationale et l’emploi. Il préfère culpabiliser les chômeurs qui seraient trop bien payés en limitant la durée maximale du chômage à deux ans. Cette  mesure qui entrainera l’exclusion de 100.000 chômeurs dont 50.000 en Wallonie ne manquera pas d’impacter négativement les CPAS et les communes en aggravant la précarité. A Bruxelles, l’extension inquiétante du trafic de drogue n’est pas étrangère à l’augmentation de la pauvreté qui touche près de 30% de la population. Pour les mafias de la drogue, les exclus sont une main-d’œuvre providentielle. La campagne menée contre les chômeurs soi-disant profiteurs dissimule le faible niveau mensuel des salaires ; le minimum de 2070 euros brut est inférieur aux allocations de chômage, dont les montants oscillent entre 2231 et 1773 euros. Dans une société où les coûts de la vie explosent, il est compréhensible que face à des salaires peu attractifs, certains chômeurs soient tentés de cumuler leur allocation avec un travail au noir. Parallèlement, en augmentation de 25% en 10 ans, un travailleur sur 20 cumule deux jobs pour faire face au coût de la vie. En conclusion, la lutte contre le chômage ne passe pas par la répression. Elle est indissociable du niveau salarial qui doit être attractif et qui nécessite le rétablissement du rôle des syndicats dans la libre négociation des salaires et de la défense de l’index.

En ce qui concerne l’Union européenne,

tout en maintenant notre ferme condamnation de l’intervention russe en Ukraine, nous condamnons le plan de 800 milliards d’euros pour « réarmer l’Europe » défendu par Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Ce plan fait suite à la prétendue menace sécuritaire russe et au désengagement militaire américain prôné par Donald Trump, Ces 800 milliards ne viendraient pas des institutions européennes, mais bel et bien des 27 Etats membres qui devraient encore augmenter leurs dépenses militaires. Nous dénonçons ceux qui se réjouissent de ce plan en y voyant l’opportunité de relancer l’emploi par l’industrie de l’armement. Nous condamnons cet objectif et la  surenchère de déclarations bellicistes relayées par les médias qui relancent un climat digne des heures les plus sombres de la guerre froide. Mark Rutte, secrétaire-général de l'OTAN, déclare : « Si vous n’allouez pas beaucoup plus d’argent aux besoins militaires que les 2 % actuels du PIB, vous devrez apprendre le russe dans quatre ou cinq ans ou aller vivre en Nouvelle-Zélande ».

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Ukraine, des hommes, des faits, le piège. Un autre regard sur la guerre.

Un livre de Vladimir Caller

Insatisfait du discours médiatique, l’auteur nous propose dans ce livre de changer d’optique dans l’analyse du conflit russo-ukrainien. Contrairement aux avis généralement admis, l’auteur estime qu’autant le président russe que son homologue ukrainien n’avaient de visées particulièrement militaristes lorsque leurs mandats se sont croisés. L’un comme l’autre avaient besoin de paix pour mener à bien leurs objectifs politiques tant intérieurs qu’internationaux. L’Ukrainien, adepte des poli­tiques néo-libérales à la Thatcher, en avait besoin pour les mettre en œuvre. Le Russe partageait ce besoin de paix, lui qui visait l’affaiblissement des liens entre Berlin et Washington, et plus générale­ment entre l’UE et les USA. Pour Vladimir Caller la guerre en Ukraine est le résultat de l’échec de deux stratégies, qui dans le cadre de la confrontation opposant la Russie à l’OTAN et l’UE, vont se stimuler mutuellement pour finalement converger dans une issue guerrière. Sans parti pris particulier et avec l’exigence des faits et des preuves plutôt que des présupposés, il arrive au terme d’une analyse très documentée à formuler des conclusions inédites sur cette guerre aux portes de l’Europe.

  Plus d'infos sur https://ledrapeaurouge.be/

 

 

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La Cour Européenne contre le syndicalisme ?

Une grève générale en octobre 2015 a provoqué le blocage de l'autoroute E40. Un chirurgien appelé à se rendre en urgence à un centre hospitalier se trouvait parmi les automobilistes bloqués et n'a pu arriver à temps à son lieu de travail pour sauver une patiente. Suite à cela, plusieurs membres de la FGTB, dont le président, Thierry Bodson, ont été condamnés pour « entrave méchante à la circulation ». Les condamnés sont allés en Cassation contre cette condamnation. La Cour de Cassation les a déboutés. Ils se sont alors adressés à la « Cour Européenne des Droits de l'Homme » qui les a également déboutés.

Il est vrai qu'une personne est décédée. C'est un fait très grave qui aurait pu et dû être évité. Ce n'est sans doute pas par hasard que l'obligation de garde, c'est-à-dire de la présence d'un médecin à l'hôpital, a été prévue dans le projet de la « Loi Qualité » initiée par la ministre de la santé, la Dre M. De Block, quelques années plus tard. En effet, la route vers l'hôpital peut être bloquée par un accident, l'effondrement d'un pont, une inondation, l'incendie d'un restaurant qui la surplombe, un chantier etc. Le médecin peut avoir lui-même un accident ou une panne de voiture voire un malaise et perdre trop de temps à cause de cela.

Mais qu'est-ce qui empêche d'équiper les médecins d'un gyrophare qui leur donnerait la priorité comme aux autres véhicules de secours de même d'ailleurs qu'aux véhicules banalisés de la police ? Faut-il rappeler qu'il y a environ un demi-siècle, Touring Secours avait déjà réclamé, dans son journal jaune de l'époque, une telle possibilité pour les médecins...?

Les différents tribunaux, ont-ils cherché le vrai coupable ?

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Pour que nos vies changent

 

Fidèles à leurs engagements dans l’histoire des luttes sociales, la Jeunesse Communiste A.S.B.L. et le Parti Communiste de Belgique continuent le combat pour empêcher le patronat et les partis au pouvoir de poursuivre le démantèlement de la sécurité sociale et des services publics, lesquels constituent le patrimoine de tous les travailleurs et allocataires sociaux.

De toutes leurs forces, la Jeunesse Communiste de Belgique et le Parti Communiste continueront de lutter pour :

- Eradiquer l’exclusion sociale et ne laisser aucun répit au racisme et au fascisme ;

 

- Répondre aux préoccupations légitimes du monde du travail ;

 

- Apporter des solutions humaines aux problèmes qui minent notre société ;

 

- Assurer un véritable financement de l’enseignement en tant que matière fédérale ;

 

- Accorder de meilleures conditions de vie aux étudiants défavorisés par une accessibilité aux logements et une prise en charge du coût de leurs études.

Pour cela aussi, une jeunesse Communiste ainsi qu’un Parti Communiste plus fort est nécessaire avec plus d’adhérents, afin d’être encore plus proche de toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à la domination de l’argent et de la bourse.

Ce combat, les communistes souhaitent le mener avec vous.

Votre avis nous intéresse !

Car loin de se couler dans un moule auquel il faudrait s’adapter, adhérer à la Jeunesse Communiste ainsi qu’au Parti Communiste, c’est rejoindre des hommes et des femmes qui, avec leurs personnalités, leurs idées, et leurs motivations, s’organisent pour être efficaces.

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Le père François tombe le masque.

Lors de sa récente visite dans notre pays, le Pape François, qui nous est présenté comme progressiste et populaire a montré son vrai visage.

À cette occasion, il a répondu à une lettre écrite par cinquante étudiants, professeurs et doctorants de l’UC Louvain qui exprimaient leurs préoccupations concernant la place des femmes dans l’Église et la société, et les violences sexuelles.

Le moins que l’on puisse dire est que sa sainteté a exprimé des positions qui confirment le conservatisme de l’institution qu’il préside.

Dans cette réponse nous apprenons notamment que :

·         « la femme est accueil fécond, soin, dévouement vital» ;

·         « ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n’est pas déterminé par le consensus ou les idéologies ».

·         « la dignité est garantie par une loi originelle, non pas écrite sur le papier mais dans la chair ».

·         « la culture chrétienne élabore de manière toujours renouvelée, dans différents contextes, la vocation et la mission de l’homme et de la femme et leur être mutuel, dans la communion. Non pas l’un contre l’autre, dans des revendications opposées, mais l’un pour l’autre. » 

·         « La femme reste une femme. C'est moche quand la femme veut faire l'homme ».

En réaction à cette langue de bois difficilement compréhensible, il est réconfortant que c’est une femme, en la personne de Mme Françoise Smet, rectrice de L’Université Catholique de Louvain, qui a fait preuve de courage en exprimant son incompréhension et sa désapprobation quant à la position exprimée par le pape François concernant la place des femmes dans l’Église et dans la société. Elle a dénoncé le caractère déterministe et réducteur de la position du pape : « Cette position s’oppose au caractère inclusif de l'université qui veut que chacune, chacun puisse se développer en son sein, quelles que soient ses origines, sa culture, son sexe ou ses orientations sexuelles ».

L’église doit-elle demander pardon ?

Durant son séjour, le pape s’est prononcé sur les cas d’abus sexuels perpétrés par des prêtres sur des mineurs qui avaient été révélés par la télévision flamande dans un reportage intitulé « Godvergeten » (les oubliés de Dieu). Dans ce reportage, les témoignages des victimes sont terrifiants. Ils font état du sort de milliers de jeunes filles qui furent forcées d’accoucher sous X dans des couvents. Durant l’accouchement, les jeunes mamans avaient les oreilles bouchées et le visage recouvert d’un drap pour ne pas voir, ni entendre leurs bébés qui leur étaient immédiatement confisqués, avant d’être confiés à des familles d’accueil moyennant « une participation au frais ».

Ils révèlent également comment l’église a abusé de la confiance de familles modestes qui lui confiaient leurs enfants dans des pensionnats. Ces révélations ont démontré que ces enfants ne furent pas victimes de la perversion de quelques-uns, mais d’une institution dont le fonctionnement malsain reposait sur une véritable « Omerta » (loi du silence). Face à ces révélations, et après avoir rencontré des victimes, le pape a préféré se retrancher derrière l’institution en affirmant que c’est à l’Eglise de demander pardon sans se soucier si les victimes acceptaient de pardonner. Il est impossible d’évoquer le pardon de l’Eglise sans évoquer le témoignage du neveu de l’ancien évêque de Bruges, Monseigneur Van Geluwe. À l’âge de 18 ans, ce jeune homme a été reçu par feu le cardinal Danneels pour l’informer des abus sexuels qu’il avait subis de la part de son oncle. En conclusion de l’entretien, le cardinal avait invité la victime à soulager sa conscience en se confessant, ce qui veut dire que la plus haute autorité catholique de Belgique considérait l’intéressé comme coauteur du « péché de chair » et non comme victime. Rappelons que dans la religion catholique, le sacrement de confession invite le pénitent à demander pardon à dieu selon la formule « Père pardonnez-moi car j’ai péché ».

Des médecins tueurs à gage ?

Mais au-delà de ce qui précède le clou de la visite fut sans nul doute la scandaleuse déclaration du pape qui considère les médecins pratiquant l’avortement comme des « tueurs à gage ». Ces propos insultants sont également dirigés contre les femmes qui font appel à ces médecins et qui seraient les commanditaires des tueurs. Ils remettent en cause la démocratie en condamnant un acte médical qui a été légalisé par la loi qui dépénalise l’avortement depuis 1990. Ces propos pourraient avoir des répercussions importantes dans les pays où, malgré la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), de nombreux médecins refusent de la pratiquer pour des raisons de conscience religieuse. Ils ne peuvent que cautionner l’influence réactionnaire d’une extrême droite qui relève la tête.

En qualité de prêtre, théologien, écrivain, membre de l’Académie royale de Belgique et professeur émérite à l’Université Catholique de Louvain, monsieur Gabriel Ringlet a qualifié les propos du pape en ces termes : « […] ce n’est pas seulement affolant, c’est injurieux pour des médecins qui sont attentifs à une souffrance tout à fait réelle et qui travaillent d’ailleurs dans un cadre légal ». Ne perdons pas de vue que depuis la nuit des temps, les femmes subissent de fausses couches qualifiées médicalement d'avortements spontanés? Cette interruption naturelle de la grossesse qui résulte de causes traumatiques ou pathologiques ou de la profonde détresse de la future mère, concerne une grossesse sur quatre (23 millions de femmes par an).

Le Dr Willy Peers (1924-1984) avec Marcel Levaux et Noëlla Dinant lors d'une manifestation en 1976, source : CArCoB - DACOB.

Cette année a marqué le 100e anniversaire de la naissance de notre camarade Willy Peers qui a consacré ses qualités de gynécologue et d’obstétricien à la santé et à la défense du droit des femmes. Dès les années cinquante, il avait été suspendu de l’ordre des médecins pour avoir popularisé la méthode d’accouchement sans douleur. Les foudres de l’ordre n’étaient pas étrangères à son appartenance au Parti Communiste et au fait que la méthode en question avait été mise au point en URSS par les professeurs Nicolaïev et Velvosky, avant son introduction en Europe par le médecin français Fernand Lamaze.

En 1965, une nouvelle suspension de l’ordre ne l’empêchera pas d’être un fervent défenseur de la contraception moderne et de la dépénalisation de l’avortement. Comme beaucoup d’autres médecins il avait été confronté au drame des avortements clandestins et à leurs conséquences néfastes sur la santé des milliers de femmes qui y avaient recours en toute illégalité. Cette véritable tragédie à convaincu Willy Peers de pratiquer des avortements, malgré l’illégalité. Sur dénonciation, Willy Peers est arrêté, le 16 janvier 1973 et incarcéré pendant trois semaines, durant lesquelles des centaines de milliers de personnes vont manifester dans les rues pour exiger sa libération.

Libéré sous la pression de l’opinion publique, à sa sortie de prison, il déclare : « Je sais ce que j’ai fait et pourquoi je l’ai fait. Moi je sais. Je suis médecin et je l’ai fait dans un but de santé publique. Nous nous trouvions devant des situations où légitimement le médecin n’avait pas à se défiler et je crois que nous ne pouvons absolument pas modifier cette position faute de commettre une erreur médicale ». 

Le combat de Willy Peers aboutira 17 ans plus tard et six ans après sa mort. Le 3 avril 1990, le parlement belge vote la loi sur l'interruption volontaire de grossesse, qui reconnaît ainsi le droit des femmes à disposer de leur corps.

Grève de la faim à Gand en protestation contre l'arrestation du Dr. Peers. 23 janvier 1973. Photo : Bert Verhoeff, ©The Dutch National Archives.

Aurons-nous un Saint Baudouin ? 

Dans sa croisade contre l’avortement, le père François se propose de béatifier le roi Baudouin qui avait refusé de cosigner la loi dépénalisant l’IVG. Ce faisant, le roi faisait passer sa conviction personnelle avant l’intérêt général en manifestant son mépris pour les pouvoirs législatifs et exécutifs et en se plaçant en retrait de la démocratie. Le souverain motivait son refus par sa conscience et le sacro-saint droit à la vie brandi par les papes et tous ceux qui veulent interdire l’IVG. Mais pour Saint Baudouin et sa sainteté François, ce droit à la vie n’est pas le même que celui des 47000 femmes qui meurent chaque année dans des avortements clandestins, ou de celui de Patrice Lumumba qui fut massacré avec son assentiment et celui de la majorité du clergé.

En conclusion de ce qui précède, en dépit de son apparence bienveillante et paternelle, le Saint père François a prouvé son incapacité à s’extirper de l’oppression judéo-chrétienne. Une oppression qui considère la femme comme démon tentateur, qui oblige les prêtres à s’enfermer dans le mensonge du vœu de chasteté, et qui invite les pauvres à souffrir sur la terre pour gagner leur place au royaume des cieux.  

 MD

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