Le Parti Communiste salue la victoire électorale du peuple grec (communiqué du bureau Politique)

Malgré toutes sortes de menaces et de chantages venant de l'Union Européenne par la voix du Commissaire (PS) Moscovici, du Président de la CE Juncker et de la chancelière Allemande Angela Merkel, les citoyens de ce pays ont fait preuve, encore une fois, de leur esprit de résistance donnant une victoire éclatante à Syriza lors des élections législatives du 25 janvier 2015 en Grèce.

Encore une fois, la réaction internationale et le système médiatique qui est à son service ont fait preuve à cette occasion de leur intolérance et de leur vocation anti-démocratique. Ainsi, le Fond Monétaire International avait suspendu, fin décembre, le versement de la dernière tranche de son aide à la Grèce « en attendant la formation du nouveau gouvernement » et Madame Merkel n'hésitait pas à se dire « disposée à accepter la sortie de la Grèce de l'UE ». De leur côté, pendant un bon moment la grande presse n'hésitait pas à présenter Syriza comme un parti d’extrême gauche et son leader Alexis Tsipras comme radical borné, alors que son programme de gouvernement pourrait se classer plutôt dans les registres d'une gauche ferme dans son oppositions aux politiques de la troïka mais sans proposer de ruptures ni confrontations radicales comme la sortie de l'euro ou de l'Union européenne. 

 

Par ailleurs l'on ne peut pas dissocier la victoire de Syriza de la déroute de la sociale-démocratie grecque. Le rapport est presque arithmétique. Il y a quelques années, pendant que le parti de Tsipras faisait environ 5 % le Pasok dépassait les 30 % de votes ; aujourd'hui ces proportions se sont inversées. Les services prêtés par les socialistes au capital international, aux politiques européennes, aux aventures de l'Otan tout en gardant l’étiquette socialiste ne sont pas étrangers à cette évolution. C'est au gouvernement qui vient d'être élu par le peuple grec de ne pas décevoir les attentes des travailleurs, de la jeunesse, des chômeurs. C'est pourquoi les forces de gauche de ce pays, celles de Syriza, du Parti communiste et sa très forte implantation ouvrière, du syndicalisme militant groupé derrière sa centrale syndicale PAME, restent mobilisées et en état d'alerte. Et c'est le cas aussi de l'ensemble de la gauche européenne qui ressent la victoire du peuple grec comme un espoir et un défi.

 

Le Bureau Politique du PC

 

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