Discours du Secrétaire politique du PCB à l'occasion du 69e anniversaire de l'Assassinat de Julien Lahaut, président du PCB

 

Chères et chers camarades, chères amies, chers amis,

 

 

 

Nous voulons aujourd’hui rendre hommage à un homme chéri du peuple, un dirigeant de la classe ouvrière assassiné le 18 août 1950 par un réseau anticommuniste soutenu par les milieux financiers.

 

C’est le symbole du Parti qu’on assassinait. C’est ce que rappelait la plaquette offerte aux délégations étrangères au 10e Congrès du Parti moins d’un an après sa mort, du 23 au 26 Mars 1951. On y trouve de nombreuses photos des funérailles qui montrent la foule qui rend hommage à Julien Lahaut. C’était important dans le contexte de guerre froide et après les multiples attentats contre les dirigeants communistes à l’époque : Togliatti, Duclos, le Secrétaire général du Parti Communiste d’’Argentine et le Secrétaire général du PC japonais.

 

Mais on ne peut résumer Julien Lahaut à sa mort. Au contraire, nous devons rendre hommage au militant, à l’homme de conviction, de caractère et de combat. S’il est impossible de parler de toute sa vie en une seule intervention, il est de notre devoir de nous rappeler des pans de sa vie qui peuvent nous éclairer sur l’attitude à mener pour un communiste aujourd’hui.

 

Il a été condamné Une douzaine de fois entre 1921 et 1939 et la longueur de son casier judiciaire ne l’a pas empêché de continuer sa vie et ses actions militantes, étant même élu aux côtés de Eugène Beaufort et d’Alice Degeer-Adère alors qu’il était privé de droit de vote tout comme sa camarade d’Ougrée, le vote étant réservé aux personnes de sexe masculin.

 

On ne compte plus les arrestations de de cet homme qui n’hésitait pas à aller agiter, aller à la contradiction dans les meetings syndicaux, socialistes, à pousser à la poursuite de la grève comme en 32 où les ouvriers ont obtenu une augmentation d’1% alors qu’on leur annonçait une diminution de leur salaire de 5%. Julien Lahaut effectuait comme dirigeant son travail de militant révolutionnaire. Et c’est par la lutte qu’on obtient des victoires.

 

C’est même un procès politique qui a poussé Julien Lahaut au Parti alors qu’il n’avait avant que des sympathies pour le communisme, suite notamment à son aventure en Russie avec le régiment des auto-canons mitrailleuses pendant la 1e guerre mondiale.

 

En 1923, il est sur le banc des accusés avec les dirigeants du parti pour complot contre l’État : le Parti s’opposait simplement à l’occupation de la Ruhr.

 

C’est parce qu’il a vécu la justice de classe, la lutte des classes qu’il est venu au communisme.

 

Avant d’être au Parti, Julien Lahaut était un syndicaliste, passé de l’anarcho-syndicalisme au syndicalisme de classe. Il était à l’avant de la grève dès 1902 à 18 ans. Il crée un premier syndicat « relève-toi » dont le nom doit nous inspirer, avant de créer plus tard les Chevaliers du Travail qui seront affiliés à l’Internationale Syndicale rouge. Julien Lahaut participera même aux IIIe, Ive et Ve Congrès de la Profintern.

 

À l’opposé, la Fédération syndicale internationale, de tendance socialiste, exclut les communistes des syndicats, dans la motion Mertens. Alors qu’il y avait une forme de rapprochement entre syndicats c’est cette motion, qui visait entre autres Lahaut, que dénonça Célestin Demblon : contre la direction du POB, il rend sa carte et devient membre du PCB. Demblon approuvait la stratégie syndicale de Julien Lahaut qui avait été exclu du syndicat et du POB en 21.

 

Aujourd’hui, les menaces qui pèsent sur le syndicat doivent nous pousser à nous servir du geste posé par Francis Gomez en 2010 qui a réintégré à titre posthume Julien Lahaut comme membre des métallos.

 

La stratégie syndicale dont on parle et dont on doit se souvenir, c’est Lahaut qui mène la grève de 9 mois à Ougrée-Marihaye alors que les directions syndicales réformistes reculent. Il est trahi par les socio-démocrates et arrêté. Aujourd’hui, nous avons besoin d’un syndicat de classe, combatif. Nous n’acceptons pas les décisions de la justice bourgeoise contre notre camarade Verlaeckt, nous n’acceptons pas l’impunité des patrons qui licencient les délégués à la veille des élections sociales. Nous pensons à notre camarade Vanhaelen. En juillet, les patrons des raffineries Tirlemontoises ont fait appel à la police pour nous empêcher de distribuer un tract aux travailleurs de l’entreprise.

 

Camarades, nous n’acceptons plus les constats. L’interdiction des piquets de grève, la poursuite des « meneurs » c’est ce qui nous attend si nous ne nous organisons pas rapidement.

 

Camarades, une réaction s’impose. Car ce n’était qu’un début. C’est l’existence même des organisations de masse de la classe ouvrière qui est en jeu. Nous ne pouvons accepter que les syndicats deviennent de simples appareils de perception de cotisations. Quel que soit le futur gouvernement, il sera au service du capital et cherchera à imposer aux syndicats et aux mutuelles la personnalité juridique. Mais pas que : toutes les actions de lutte seront criminalisées, comme avec les gilets jaunes.

 

Camarades, il n’est plus possible de continuer au sein de la CES, organe de collaboration de classe, dont le secrétaire général au dernier congrès a remercié le 21 mai dernier Juncker d’avoir sauvé l’Europe sociale.

 

Non, nous avons besoin d’un syndicat fort, affilié à la Fédération syndicale mondiale qui représente 97 millions de travailleurs dans 130 pays, comme les Chevaliers du Travail étaient affiliés à la Profintern.

 

 

 

Julien Lahaut, ce n’était pas que le meneur de grèves mais aussi le parlementaire qui déposait des lois comme celle d’amnistie pour toutes les infractions commises à l’occasion de grèves. Ce sont des propositions de lois pour le cadastre des fortunes, la nationalisation de la banque nationale qui a toujours un statut de droit privé, ou encore le maintien des prix agricoles en 49. Le parallèle avec aujourd’hui est encore utile alors que les quotas laitiers et sucriers ont supprimé par la Commission Européenne pour augmenter la production et renforcer les monopoles.

 

Camarades, il est nécessaire aujourd’hui de mobiliser et lutter contre les accords de libre-échange dont le dernier en date avec le Mercosur, tout en refusant de rentrer dans les divergences affichées, provisoires, entre les représentants de telle ou telle branche capitaliste, dans le débat entre les stratégies libre-échangistes ou protectionnistes, qui se concurrencent, se complètent et se succèdent dans l’intérêt toujours des capitalistes. Notre seule référence est la réponse aux besoins des peuples par les peuples et les coopérations mutuellement avantageuses entre eux.

 

En 32, le groupe parlementaire du PCB dont fait partie Lahaut réclame la nationalisation des industries d’armement, une carte d’identité fiscale pour traquer la fraude, une enquête sur la provenance de la fortune personnelle des mandataires publics car c’est une période de scandales politico-financiers. Il s’agissait de dénoncer pour éviter que l’extrême-droite ne récupère ces scandales.

 

Mais il ne s’agissait pas que de paroles : Julien Lahaut a toujours lutté pour empêcher l’extrême-droite de parler en public et c’est toujours un principe à Liège. Peu de temps avant son arrestation en 41, il organisa la marche contre la tenue du meeting de Degrelle. En prison, Lahaut fit preuve d’une très grande force : il ne donna que 3 noms, les plus connus du parti déjà passés dans la clandestinité : le sien, Relecom et Van den Boom.

 

Ensuite, Julien Lahaut, c’est la générosité, la solidarité surtout dans les moments les plus durs : abandon de son salaire de permanent pendant la grève de 1921, accueil des enfants, partage du peu de nourriture avec les détenus de Breendonck qui arrivent à Huy, et aussi à Mauthausen où il obtiendra le surnom d’« Homme qui portait le Soleil dans sa poche et en donnait un morceau à chacun ».

 

Lahaut et les réfugiés ? Il exige la ratification de la Convention de Genève du 10 février 1938 sur les réfugiés au moment de la guerre d’Espagne.

 

Reste Lahaut l’Homme de paix. Il aurait certainement relayé les demandes de libération des camarades indiens arrêtés par le régime fasciste de Modri. Les secrétaires généraux du CPI et du CPI(m) s’inquiétaient du regain de tension dans la région du Cachemire, aux portes du pakistano alors que ce pays et l’Inde sont des puissances nucléaires.

 

Alors que Reynders ne fait que déplorer la fin du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, dans un suivisme atlantiste et impérialiste, on doit rappeler, porter à la connaissance de tous, que Lahaut donna l’exemple à Seraing en étant un des premiers signataires de l’appel de Stockholm, visant à interdire les armes nucléaires. Défenseur de la paix, il est assassiné en pleine guerre froide alors que commençait la guerre de Corée deux mois plus tôt contre la jeune république populaire démocratique de Corée à laquelle a pris part un bataillon belge de mercenaires auquel la monarchie a rendu hommage il y a quelques semaines.

 

Le camarade et collègue au parlement de Julien Lahaut, Jean Terfve prononçait ce discours à la chambre le 30 juin 1950 : « Contrairement à ce qu’exige la Charte des Nations Unies, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité n’étaient pas présents. L’Union soviétique et la Chine n’étant pas représentées, l’unanimité des membres permanents n’avait donc pu être obtenue. Il est évident que la décision du Conseil de Sécurité n’a aucune force juridique. (...) Si le gouvernement est vraiment attaché à la cause de la paix, qu’il prenne l’initiative d’une action pour permettre aux Coréens de décider eux-mêmes de leur sort. À ce moment seulement, nous croirons à son indépendance et à son amour de la paix. »

 

Pour la sortie de la Belgique de l’OTAN et l’OTAN de la Belgique.

 

Aujourd’hui, une seule action s’impose : Travaillons à un front antifasciste, anticapitaliste, antiimpérialiste, pour le socialisme et la paix.

 

Vive Julien Lahaut, Vive la République, Vive le Parti Communiste de Belgique.

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Commémoration du bombardement atomique sur Hiroshima et Nagasaki

 

Ce samedi 10 août 2019, Freddy Visconti, membre du Bureau Politique du PCB, a pris la parole lors de la commémoration du bombardement atomique sur Hiroshima et Nagasaki, qui se tenait dans le parc Hibakusha à Mons avec le soutien de Agir Pour la Paix, AMPGN, CEAH, CNAPD, Coalition Stop Armes Uranium Appauvri, COLUPA, Comité Surveillance Otan, GRAPPE, INTAL, Mouvement Chrétien pour la Paix, Parti Humaniste, UMONS, Vrede, Vredesactie.

« Chers amis, chers camarades,

Aujourd'hui nous commémorons le pire crime que l’être humain ait pu inventer : la guerre nucléaire ! Les USA ont rasé deux villes du Japon pour couper la route à l'Armée Rouge en précipitant la capitulation de l'empereur Nippon et pour garder l'île dans le camp capitaliste. Ont été lancées la bombe « Little boy », à l’uranium, d’une puissance équivalente à 15.000 tonnes de TNT et la bombe « Fat man » au plutonium d’une puissance équivalente à 23.000 tonnes de TNT. À Hiroshima, sur les 90.000 bâtiments de la ville, 62.000 sont détruits. Près de 200.000 habitants sont morts. A Nagasaki, près de 70.000 personnes sont tuées et dans les deux villes combien sont morte les années suivantes à cause de leucémies, de cancers et autres maladies ?

Au Japon moderne, parmi les seuls à se battre franchement contre la présence des bases américaines, contre le nucléaire et contre la militarisation du Japon, il y a les communistes japonais que nous devons soutenir fermement dans leur lutte anti-impérialiste.

Depuis que le Président des États-Unis a dénoncé le traité sur les armes nucléaires, il a ouvert une « boîte de Pandore ».  La menace d'une guerre atomique a grandi dangereusement. L’holocauste nucléaire n’est pas une vue de l’esprit, Les USA ont créé un monstre, la bombe H « Castle bravo » d’une puissance de 15 mégatonnes, soit 1.000 fois celle d’Hiroshima. L’URSS a crée la bombe surnommée « Tsar bomba » d’une puissance possible de 100 mégatonnes, soit 6.600 fois celle d’Hiroshima. Oui, bien sûr, officiellement les deux pays ont déclaré avoir abandonné ces projets génocidaires, mais officiellement… Reste une palette de milliers de bombes atomiques de toutes tailles qui attendent patiemment l’ordre d’exécution.

Nous en Belgique nous devons aussi faire notre travail.  Nous devons exiger la sortie de la Belgique de l'OTAN, ce bras armé de l'impérialisme US, nous devons dénoncer les travaux d'infrastructure routière sur notre territoire pour permettre, à partir du port d’Anvers, le transport rapide de matériel et de troupes vers la Russie. Nous devons dénoncer l’achat des F35, ces avions nucléarisés achetés pour des sommes folles au détriment des besoins de la population. Nous devons exiger sans cesse la fermeture de la base militaire de Kleine Brogel et sa dénucléarisation avant qu'une guerre ne se déclenche avec la Russie et que la moitié de la Belgique ne soit vitrifiée. Il est impossible de laisser les clefs d'un tel armement à des militaires US et à un Donald Trump qui ne seront pas concernés par cette horreur.

Pour la paix, pour l'humanité, sortons de l'OTAN ! Travaillons à un front anticapitaliste, antifasciste et antiimpérialiste, pour le socialisme et la paix. »

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Note du PCB sur la situation post-électorale / Nota van de CPB over de post-electoralesituatie

Les derniers jours ont vu fleurir des avis sur l’opportunité d’un gouvernement d’union de la gauche en région wallonne. Le Parti Communiste de Belgique tient à rappeler que quel que sera le gouvernement, il continuera d'appliquer les critères d’austérité, projet politique de l’Union européenne, pour étouffer et écraser les revendications des travailleurs. Nous rappelons que les unions électorales de la « gauche » ont toujours été des illusions voire des trahisons pour la classe ouvrière malgré quelques avancées sociales. Ainsi la gauche plurielle en France de 1997 à 2002 a procédé à la privatisation de grandes entreprises nationales comme France Telecom, Air France ou des banques comme le Crédit Lyonnais. La majorité plurielle a également adopté le premier paquet ferroviaire imposé par l’Union Européenne qui libéralisait le fret, prélude à la libéralisation du transport des voyageurs.

L’exemple d’une majorité portugaise a également été brandi comme modèle pour contrer la montée au pouvoir de la droite. Le cas du Portugal n’est guère différent de celui de la Belgique où les syndicats locaux mobilisent contre le gouvernement qui n’a pas augmenté les salaires des fonctionnaires depuis 10 ans, le gouvernement vote majoritairement avec le CDS (droite), notamment la facilitation des licenciements, l’augmentation de la période d’essai à 180 jours, la rupture des conventions collectives…

Similaire, le cas espagnol, avec un gouvernement social-démocrate minoritaire avec soutien extérieur de Podemos avant les élections législatives d’avril 2019, montre l’inféodation aux intérêts impérialistes quand le premier Ministre Pedro Sanchez reconnaît Guaidó, le putschiste vénézuélien, quand Pedro Sanchez défend le modèle social européen. En plus, le gouvernement du PSOE n’est pas revenu sur la réforme des pensions appliquée par la droite et qui exclut de nombreux travailleurs de leur droit à la retraite.

Les négociations en Belgique ont eu le mérite de montrer que le principal ennemi de la bourgeoisie et de la social-démocratie reste le communisme.

La réponse aux aspirations légitimes des travailleurs et allocataires sociaux à une politique sociale de gauche ne passera pas par une gestion du système qui organise notre exploitation et détruit nos conquêtes sociales. Elle passera au contraire par une lutte claire contre le capitalisme, par le renforcement, dès maintenant, des luttes sur les lieux de travail, dans les entreprises, les services publics, les écoles, les universités, par l’organisation de grèves générales et par le renforcement de la conscience révolutionnaire. Il est temps de reprendre la lutte lorsque nous étions 120000 dans la rue en 2014.

La bourgeoisie essaie de détourner notre colère en prétendant ouvrir le gouvernement à la société civile, concept volontairement flou qui permet le maintien du système par des technocrates au service du capital. Les politiques antipopulaires et antiouvrières qui seront menées par les futurs gouvernements alimenteront le fascisme que nous contiendrons et repousserons par la lutte. Ce n’est pas aux travailleurs à payer la crise.

Organisons notre classe et notre révolte dans un front anticapitaliste, antiimpérialiste, antifasciste pour le socialisme et la paix. Renforçons le parti de classe, le Parti Communiste de Belgique.

 

 

Nota van de CPB over de post-electorale situatie

 

 

 

De afgelopen dagen zijn er allerlei opvattingen opgedoken over de wenselijkheid van een regering van eenheid van links in het Waalse gewest. De Communistische Partij van België wil eraan herinneren dat wat ook de samenstelling van de regering zal zijn, deze de criteria van besparingen, het politiek project van de Europese Unie, zal blijven toepassen om zo de eisen van werknemers totaal te negeren en te doen verstommen. We herinneren eraan dat de kiesbonden van de "linkse", ondanks soms een geringe sociale vooruitgang, altijd illusies waren of zelfs verraad aan de arbeidersklasse. Zo heeft de linkse meerderheid in Frankrijk van 1997 tot 2002 grote nationale bedrijven geprivatiseerd zoals France Telecom, Air France of banken zoals Crédit Lyonnais. De linkse meerderheid keurde ook het eerste pakket spoorwegmaatregelen goed dat werd opgelegd door de Europese Unie en dat het vrachtvervoer liberaliseerde, dit als voorloper van de liberalisering van het personenvervoer.

 

Het voorbeeld van een Portugese meerderheid werd ook voorgesteld als model om de opkomst van de macht van rechts tegen te gaan. De Portugese zaak verschilt nauwelijks van die van België, waar de lokale vakbonden mobiliseren tegen de regering die de salarissen van ambtenaren sinds 10 jaar niet meer verhoogde, en waar de regering in meerderheid stemde met de CDS (rechts), in 't bijzonder voor de vergemakkelijking van ontslagen, de verlenging van de proefperiode tot 180 dagen, de verbreking van collectieve overeenkomsten ...

 

Zo toont ook het geval van Spanje, met een sociaaldemocratische minderheidsregering met steun van buitenaf door Podemos vóór de verkiezingen van april 2019, de dienstbaarheid aan imperialistische belangen wanneer premier Pedro Sanchez de Venezolaanse putchist Guaidó erkent en het Europese sociale model verdedigt.

 

Bovendien draaide de PSOE-regering de hervorming van het pensioenstelsel niet terug, die door rechts werd doorgevoerd en veel werkers uitsluit van hun recht op pensioen.

 

De onderhandelingen in België hebben de verdienste gehad aan te tonen dat de belangrijkste vijand van de bourgeoisie en de sociale democratie het communisme blijft.

 

Het antwoord op de legitieme verwachtingen van de werkers en van de ontvangers van sociale uitkeringen ten opzichte van een sociaal beleid van links zal niet worden geleverd door een systeembeheer dat onze uitbuiting organiseert en onze sociale verworvenheden vernietigt. Integendeel, een echt antwoord zal moeten afgedwongen worden door een openlijke strijd tegen het kapitalisme, door die strijd op de werkvloer, in bedrijven, bij de openbare diensten, in de scholen, aan de universiteiten nu te versterken, door algemene stakingen te organiseren en door de versterking van het revolutionaire bewustzijn. Het is tijd om de strijd van 2014 te hervatten toen we met 120.000 op straat waren.

 

De bourgeoisie probeert onze woede af te weren door te beweren dat ze de regering openstelt voor het maatschappelijk middenveld, een opzettelijk vaag concept dat de handhaving van het systeem door technocraten ten dienste van het kapitaal mogelijk maakt. Het antipopulaire en tegen de arbeiders gerichte beleid dat zal worden gevoerd door toekomstige regeringen, zal het fascisme voeden dat we zullen aanpakken en terugdrijven door de strijd. Het is niet aan de werkers om de crisis te betalen.

 

Laten we onze klasse en onze opstand in een antikapitalistisch, anti-imperialistisch, antifascistisch front voor socialisme en vrede organiseren. Laten we de klassenpartij, de Communistische Partij van België, versterken.

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Réintégration immédiate de notre camarade Laurent! / Onmiddellijke reïntegratie van onze kameraad Laurent!

Le délégué syndical Laurent Vanhealen a été licencié par son entreprise ECONOCOM pour son travail syndical « dépassant les limites » selon sa direction. Il y a peu le délégué Ismahen de l’entreprise ALTRAN a déjà été licencié. Début juin déjà un autre délégué, Eddy, a été licencié chez KONE (ascenseurs) à Woluwe-Saint-Lambert. La liste est longue, tous les mois on apprend un cas. Le Parti Communiste de Belgique dénonce la campagne prévisionnelle de licenciements de délégués avant la procédure électorale pour les élections sociales qui débute en décembre 2019. Ça coûte moins cher au patron de licencier en fin de législature ou avant qu’un nouveau ne soit « protégé » par la procédure électorale. Ceci est à remettre dans le contexte des futures et inévitables luttes contre les mesures d’austérité que le(s) gouvernement(s) va(vont) imposer aux travailleurs et allocataires sociaux ! Les licenciements de délégués est aussi un signal clair : ne vous présentez pas aux élections sociales, sinon vous risquez d’avoir des ennuis. Le patronat veut éliminer les délégués et les candidats délégués gêneurs. 

Récemment le permanent syndical Bruno Verlaeckt a été condamné le mercredi 26 juin par la Cour d’appel d’Anvers pour « entrave méchante à la circulation » en sa qualité d’organisateur de l’action syndicale. La Cour a jugé que ce qui s’applique aux crimes terroristes s’applique aussi à l’article 406 du Code pénal invoqué pour cette condamnation.

Depuis plusieurs années la lutte de classe prend de l'ampleur et cela ne fera que s'intensifier. La réponse du patronat et de son allié, le gouvernement, sera la répression! Les travailleurs ont tout intérêt à s’unir le plus possible, en front commun et de mener des luttes dures pour faire reculer la bourgeoisie et remettre en cause les traités d'austérité de la droite et de l’Europe. Pour imposer cela, la grève générale est l'arme indispensable, la seule capable de faire plier les patrons. Le Parti Comuniste de Belgique soutient la lutte des travailleurs. Contre le système capitaliste, il est nécessaire d'organiser la lutte pour le socialisme et le contrôle des outils de production et des grands secteurs de l'économie par les travailleurs.

Le PCB exige la réintégration immédiate de notre camarade Laurent !

 

Bruxelles, le 29 juillet 2019

 

Le Bureau Politique du Parti Communiste de Belgique


 

De vakbondsafgevaardigde Laurent Vanhaelen is afgedankt door zijn bedrijf ECONOCOM omdat zijn vakbondswerk “bepaalde grenzen had overschreden” volgens de directie. Onlangs werd nog vakbondsafgevaardigde Ismahen van het bedrijf ALTRAN afgedankt. Begin juni was er reeds een andere vakbondsafgevaardigde, Eddy, afgedankt bij KONE (liften) in Sint-Lambert-Woluwe. De lijst is lang, iedere maand is het wel ergens het geval. De Communistische Partij van België hekelt de geplande campagne van afvloeiingen van afgevaardigden vóór de verkiezingsprocedure voor de sociale verkiezingen die in december 2019 begint. Het kost de baas minder om te ontslaan aan het einde van de zittingsperiode of voordat een nieuwe wordt "beschermd" door de kiesprocedure. Dit moet worden geplaatst in de context van de toekomstige en onvermijdelijke strijd tegen bezuinigingsmaatregelen die de overheid zal opleggen aan werknemers en ontvangers van sociale uitkeringen! Ontslag van afgevaardigden is ook een duidelijk signaal: dient u niet aan voor de sociale verkiezingen, anders zit u misschien in de problemen. De werkgevers willen afgevaardigden en lastige kandidaat-afgevaardigden elimineren.

 

Onlangs werd de vakbondsambtenaar Bruno Verlaeckt op woensdag 26 juni veroordeeld door het Hof van Beroep te Antwerpen wegens "kwaadwillige verkeersopstopping" in zijn hoedanigheid van organisator van de vakbondsactie. Het Hof oordeelde dat wat van toepassing is op terroristische misdrijven ook van toepassing is op artikel 406 van het Strafwetboek dat voor deze veroordeling wordt ingeroepen. 

 

Sinds enkele jaren wint de klassenstrijd aan kracht en dit zal alleen maar toenemen. De reactie van de werkgevers en haar bondgenoot, de regering, zal repressie zijn! Het is in het belang van de arbeiders om zich zoveel mogelijk te verenigen, als een gemeenschappelijk front, en om harde strijd te leveren om de bourgeoisie terug te dringen en de bezuinigingsverdragen van rechts en van Europa te bestrijden. Om dit af te dwingen is de algemene staking het onmisbare wapen, het enige wapen dat de bazen kan buigen. De Communistische Partij van België steunt de strijd van de arbeiders. Tegenover het kapitalistische systeem is het noodzakelijk om de strijd voor het socialisme en de controle van de productiemiddelen en de belangrijkste sectoren van de economie door de arbeiders te organiseren.

 

De CPB-PCB eist de onmiddellijke reïntegratie van onze kameraad Laurent!

 

Brussel, 29 juli 2019

 

Het politiek bureau van de CPB-PCB

 

 

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Note du Comité Central du PCB à propos des élections du 26 mai 2019 / Nota van het Centraal Comité van de Communistische Partij van België met betrekking tot de verkiezingen van 26 mei 2019

Le comité central du Parti Communiste de Belgique a analysé les résultats de la triple élection en Belgique du 26 mai 2019.

En premier lieu, nous souhaitons remercier et féliciter tous les camarades qui se sont engagés comme candidats au nom du parti et qui ont porté notre message de renforcement des luttes vers le socialisme. Nous remercions aussi tous les membres et les sympathisants qui nous ont grandement aidés durant la campagne électorale. Nous souhaitons également remercier les milliers de personnes qui ont accordé leur voix au programme du Parti Communiste. Nous avons triplé notre résultat obtenu par nos candidats au terme des élections communales et provinciales alors que nous ne présentions pas exactement dans les mêmes circonscriptions en 2018 qu’en 2019. Nous avions ainsi opté de nous présenter là où nous estimions être le plus utile pour le renforcement de la conscience de classe. Nous nous présentions sous notre propre sigle dans le Hainaut tandis que nous avions un accord avec le PTB pour présenter des candidats sur ses listes en province de Liège et du Luxembourg.

Le résultat encourageant obtenu ce 26 mai est le point de départ pour l’implantation du parti parmi les travailleurs dans les quartiers et les entreprises et montre la justesse des positions adoptées lors de notre 36e congrès.

Nous ne pouvons cependant pas négliger la progression du fascisme qui est le fruit de décennies de politiques antisociales, antipopulaires et antiouvrières. Le gouvernement en place lors des 5 dernières années a continué le travail préparatoire du gouvernement "papillon" et amplifié les attaques contre les droits des travailleurs (recul de l’âge de la pension, saut d’index, blocage des salaires, flexibilisation du travail, attaques contre le droit de grève…) et sa politique raciste (discours de haine, organisation de razzias contre les migrants, enfermement d’enfants dans les centres fermés…) a contribué au renforcement de l’extrême-droite qui ne sera jamais la voie de l’émancipation des travailleurs mais bien l'expression directe de la pire dictature du capital.

Le danger que représente la percée du Vlaams Belang et la présence non négligeable de partis fascistes en Wallonie ne pourront cependant être endigués par un front « démocratique » qui n’aura pour objectif que la défense de la démocratie bourgeoise. Les partis bourgeois et l’extrême-droite sont en effet les deux faces d’une même pièce et quel que sera le gouvernement qui sortira, il sera au service des intérêts du patronat et du capital et visera à écraser et exploiter davantage la classe ouvrière. L'Histoire l'a prouvé déjà à de multiples reprises. Quelle que sera la future coalition multicolore au pouvoir, elle s’accordera pour atteindre les objectifs impératifs des traités d’austérité européen, dont le TSCG, à hauteur de 11 milliards pour 2022. Ce choix politique qui conduira à la réduction drastique des dépenses sociales ne vise qu’à faire payer la crise du système capitaliste par les travailleurs.

Il est évident que les travailleurs ne sont pas responsables de la crise dans laquelle ils sont plongés. Le Comité Central du PCB estime ainsi qu’une de ses principales tâches dans les prochains mois sera la conscientisation des travailleurs aussi bien au Nord qu’au Sud du Pays de la nécessité de s'unir pour renverser ce système pourri.

Nous appelons les travailleurs, la jeunesse populaire, les retraités à rejoindre le Parti Communiste et à s’unir dès maintenant dans un front antifasciste, anticapitaliste, anti impérialiste, pour le socialisme et la paix ! 

 

Nota van het Centraal Comité van de Communistische Partij van België met betrekking tot de verkiezingen van 26 mei 2019

Het Centraal Comité van de Communistische Partij van België heeft de resultaten van de drievoudige verkiezingen in België op 26 mei 2019 geanalyseerd

In de eerste plaats willen we alle kameraden bedanken en feliciteren die zich namens de partij als kandidaten hebben ingezet en die onze boodschap van versterking van de strijd naar het socialisme hebben gedragen. We danken ook alle leden en sympatisanten die ons veel geholpen hebben tijdens de verkiezingscampagne. We willen ook de duizenden mensen bedanken die hun stem hebben gegeven aan het programma van de Communistische Partij. We hebben de resultaten van onze kandidaten van de gemeenteraadsverkiezingen en provinciale verkiezingen uiteindelijk verdrievoudigd, ofschoon we ons in 2018 niet precies in dezelfde kiesdistricten presenteerden als in 2019. We hadden er daarom voor gekozen om onszelf daar voor te stellen waar we dachten dat dit het nuttigst zou zijn voor de versterking van het klassenbewustzijn. We presenteerden ons onder ons eigen logo in Henegouwen terwijl we een overeenkomst hadden met de PVDA om kandidaten voor te stellen op haar lijsten in de provincies Luik en Luxemburg.

Het bemoedigende resultaat verkregen op 26 mei is het startpunt voor de vestiging van de partij onder de werkers in de buurten en bedrijven en toont de juistheid van de standpunten aangenomen op ons 36ste congres.

We kunnen echter de vooruitgang van het fascisme niet negeren, die het resultaat is van tientallen jaren van antisociaal, antivolks en anti-werkers beleid. De afgelopen vijf jaar heeft de regering het voorbereidende werk voortgezet van de 'vlinder'-regering en de aanvallen op de rechten van werknemers versterkt (verlaging van pensioengerechtigde leeftijd, indexsprong, loonbevriezing, flexibilisering van het werk, aanvallen tegen het stakingsrecht ...). Deze politiek alsmede zijn racistische beleid (haatdragende taal, organiseren van aanvallen tegen migranten, opsluiting van kinderen in gesloten centra ...) heeft bijgedragen aan de versterking van extreemrechts dat nooit kan leiden tot de emancipatie van de werkers, maar de directe uitdrukking is van de ergste dictatuur van het kapitaal.

Het gevaar dat wordt gevormd door de doorbraak van het Vlaams Belang en de niet onaanzienlijke aanwezigheid van fascistische partijen in Wallonië, kan echter niet worden ingeperkt door een 'democratisch' front dat alleen gericht is op de verdediging van de burgerlijke democratie. De burgerlijke partijen en extreem-rechts zijn inderdaad twee zijden van dezelfde medaille en welke regering er ook komt, het dient de belangen van werkgevers en kapitaal en zal ernaar streven de arbeidersklasse te verpletteren en verder uit te buiten. De geschiedenis heeft het al vele malen bewezen. Ongeacht de toekomstige veelkleurige coalitie aan de macht, zal zij instemmen met het bereiken van de dwingende doelstellingen van de Europese bezuinigingsverdragen, waaronder het "Europees Stabiliteitspact", voor een bedrag van 11 miljard voor 2022. Deze politieke keuze die zal leiden tot een drastische vermindering van de sociale uitgaven heeft alleen als doel de crisis van het kapitalistische systeem door de werkers te laten betalen .

Het is duidelijk dat de werkers niet verantwoordelijk zijn voor de crisis waarin ze terecht gekomen zijn. Het Centraal Comité van de CPB gelooft dat een van zijn hoofdtaken in de komende maanden zal zijn, de werkers in zowel het noorden als het zuiden van het land bewust te maken van de noodzaak zich te verenigen om dit rotte systeem omver te werpen.

We roepen de werkers, de jongeren, de gepensioneerden op om lid te worden van de Communistische Partij en zich nu te verenigen in een antifascistisch, anti-kapitalistisch, anti-imperialistisch front voor socialisme en vrede!

 

 

 

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