Ce n’est pas en vivant plus mal que ça ira mieux !

Le succès de la manifestation syndicale de ce vendredi 2 décembre reflète bien l’inquiétude et la colère des travailleurs face à l’accord gouvernemental survenu  après plus de 530 jours de négociations.

Les négociateurs sont parvenus à s’entendre pour faire payer l’essentiel de la dette et du renflouement des banques par les travailleurs et les allocataires sociaux.

Dans leur accord :

1° Pas de justice fiscale qui comprendrait – comme l’exige la FGTB –

 -          Un impôt sur la totalité des revenus et pas seulement sur les revenus du travail ;

 -          Une réelle progressivité de l’impôt taxant les revenus les plus élevés à 55 et 65 %.

2° La lutte (promise) contre la fraude fiscale est un leurre si on laisse le ministre Reynders continuer à démanteler le service public de contrôle fiscal. Il faut au contraire le renforcer.

3° Rien n’est fait pour garantir le maintien du volume de la contribution patronale au financement de la sécurité sociale.

4° Sans doute la liaison des salaires à l’index du coût de la vie est-elle momentanément maintenue. Mais, l’index reste dans le collimateur des composantes droitières du gouvernement porteuses des exigences patronales belges et européennes.

La liste des mesures antisociales n’est hélas pas exhaustive : restons donc extrêmement vigilants !

Leur accord comprend tous les ingrédients pour faire reculer l’économie puisqu’il s’attaque au pouvoir d’achat des travailleurs et aux services publics.

Nous continuons, quant à nous, à réclamer, la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire et sans perte de salaire.

Nous dénonçons, entre autres mesures anti-jeunes envisagées par le gouvernement, l’augmentation de la durée du stage d’attente pour les jeunes demandeurs d’emploi. C’est une mesure qui va gravement pénaliser les familles de travailleurs déjà mises en difficultés.

Dexia, nationalisée de facto par l’apport financier de l’Etat doit impérativement devenir une banque publique indépendante des jeux boursiers. Il y va de l’intérêt des communes, donc de l’ensemble des citoyens !

Avec le Parti de la Gauche Européenne (PGE), le Parti Communiste Wallonie-Bruxelles milite pour la création d’un fonds social européen indépendant des marchés destiné à soutenir des initiatives et des mesures sociales utiles aux populations européennes.

Devant les menées agressives du capitalisme financier, le gouvernement s’aligne sur les politiques ultralibérales en appliquant des remèdes qui vont tuer le malade plutôt que le guérir. C’est d’une tout autre logique politique que la population a besoin.

La manifestation du 2 décembre 2011 ne peut rester sans lendemain. Les communistes de Wallonie et de Bruxelles expriment leur totale solidarité avec les travailleurs, les allocataires sociaux et leur famille. Ils seront à leurs côtés dans les luttes à venir !

Dans l’immédiat, le PC WB appelle ses membres et militants à participer à la manifestation du 7 décembre à Liège en soutien aux métallurgistes d'Arcelor-Mittal.

 Bruxelles, le 3 décembre 2011.
Le Comité central du PCWB

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