VEVIBA, AFSCA, ET CETERA...

Publié dans Belgique

Le parti communiste considère que la décision de suspendre la licence d’exploitation des ateliers de découpe de Bastogne appartenant à la firme Veviba aurait dû être prise plus tôt. Le Parti communiste considère que la gestion du dossier par le ministre fédéral Ducarme et de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) fut calamiteuse.

Le parti communiste estime que les ministres fédéral et wallon, Ducarme et Borsus sont très mal placés pour intervenir dans ces dossiers, attendu que leur parti MR soutient sciemment une mondialisation capitaliste incluant une législation au profit des multinationales qui supprime le principe de précaution européen au profit de « la preuve du risque » du modèle étasunien.

La mondialisation du commerce de viande risque d'inonder l'Europe de carcasses américaines, brésiliennes ou argentines dont les « qualités » se caractérisent avant tout par leur teneur en chlore, en hormones ou en ractopamine (anabolisant). À cela s’ajoute à une grave absence de traçabilité.

Il est clair que cette mondialisation menée au nom d'une soi-disante «concurrence libre et non faussée » sera fatale pour les éleveurs européens qui veulent développer et produire une viande de qualité.

Le PC dénonce l'Afsca, qui était au courant de l'exportation par Veviba de dizaines de tonnes de viande congelée en 2004 vers le Kosovo et qui, selon le parquet général de Liège n'a pas daigné prévenir le magistrat instructeur.

Il apparaît également que de la viande était commercialisée frauduleusement sous le label bio ou présentait un étiquetage falsifié au niveau des dates de congélation. D'autres témoignages parlent d'incorporation d'ingrédients <<impropres>> dans la viande hachée. Apparemment l'Afsca préfère faire trembler les restaurateurs, les a.s.b.l. et leurs buvettes ou les artisans fromagers et pâtissiers qui osent utiliser du  lait cru dans leur préparation.

 

Le PC constate que ce genre d'affaires, qui se produisent dans nombres de pays, pose le problème d'opérateurs de plus en plus importants, qui concentrent de plus en plus de parts de marché, et pour qui les impératifs de rentabilité liés à la concurrence ou à la soif de profit de leurs actionnaires prennent indéniablement le pas sur la qualité des produits, suivant la logique libérale défendue par le MR. Il apparaît également que la taille d'entreprises comme Veviba contribue à multiplier le nombre d'intervenants intermédiaires qui limitent les prix imposés aux éleveurs, premier maillon de la chaîne. D'autre part cette taille exerce une pression sur les organismes de contrôle par un véritable chantage à l'emploi.

En conclusion le PC

 Le 18 mars 2018

 

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