De la démocratie à la crise, de la crise au populisme et du populisme à la dictature…

Publié dans Syndicalisme

Tout le monde sait que la Grèce est le berceau de la démocratie. Tout le monde sait également que ce pays subit une crise sans précédent. Cette crise touche tout le monde : travailleurs, pensionnés, jeunes, mais aussi les travailleurs immigrés que l’on oublie trop souvent ! Cette crise tue aussi !  Le taux de suicides a plus que doublé en Grèce et touche les personnes de tous âges.  On se souvient avec effroi de cet homme de 77 ans qui a préféré mettre fin à ses jours plutôt que de faire les poubelles.

Des licenciements à la pelle, des conventions collectives balayées d’un revers de main, des baisses de salaires drastiques (plus de 50% dans certains cas), le tout sur fond de populisme menant à des agissements politiques d’extrême droite qui ont permis l’entrée d’un parti néo-nazi au parlement. La gauche en Grèce est représentée par trois partis, le parti communiste (KKE), le parti radical de gauche (SIRIZA) et la gauche démocratique (DIMOKRATIKI ARISTERA). Ces trois partis, ont récolté  30 à 35% des voix avec le SIRIZA (équivalent du front de gauche en France) comme deuxième parti de Grèce, ce qui est une première. Mais faute d’entente, ils risquent de ne pas peser lourd dans la balance.

La gauche ne peut plus se permettre le luxe d’être divisée sur des questions d’approche ou de solutions idéologiques. La gauche doit maintenant travailler sur ses complémentarités et surtout établir dans tous les pays d’Europe des fronts (voir le succès français) avec toutes les forces de gauche. Face à une droite très extrême, c’est le moment de passer des discours aux actes, car les armes les plus efficaces face à cette société que l’on veut nous imposer, c’est une gauche crédible avec un projet porteur de ses valeurs et surtout un syndicalisme fort qui rayonne dans les entreprises.


En tant que syndicalistes et hommes de gauche, nous ne voulons et ne devons surtout  pas nous résigner !  Partout où nous nous trouvons, il faut contester, mobiliser, résister et nous battre pour une société différente et meilleure que celle qui se prépare.
   

Constant Koumbounis MWB -Fabricom GTi Industries

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